Caroline du sud… très, très lentement… – 12 au 22 avril 2020

Ah, la Caroline du sud… on l’avait tellement adoré (détesté) à l’aller… et notre opinion ne change malheureusement pas pour ce début de l’état. Il faut dire qu’elle ne se montre pas sous son meilleur jour, avec ses nuits autour de 10 degrés, ses pluies diluviennes, ses avertissements de tornade, ses hauts-fonds continuels, ses ponts à horaires plus que variables et ses insectes qui piquent boostés aux stéroïdes. J’en ai tué une bonne vingtaine en dix minutes dans le cockpit entre Charleston et la Santee River, merci Sounda (Jayana) pour le tuyau de la raquette électrique!

Et on a bien essayé de regarder pour prendre la mer mais l’orientation du vent avec le trajet que nous avions à faire ne fonctionnait malheureusement pas.

Sur notre parcours nous nous sommes ancrés dans la New River pour 2 jours (gros vents), dans Rock Creek pour 2 jours (froid et pluie) puis à Patriots Point pour un soir, de l’autre côté du mur de la marina où nous étions à Charleston l’automne dernier. Ce dernier ancrage roule beaucoup dû au nombre élevé de petits bateaux « de pêche » qui vont à toute allure et ce, tous les jours de la semaine maintenant que les américains sont en « confinement ».

17 avril. C’est la fête de notre capitaine! Pour l’occasion, je cuisine mon super gâteau au fromage citron/lime. Miam!! On s’arrête dans la South Santee River après une bonne journée de navigation et on fête ça (avec moustiquaire, essentiel!).

Samedi 18 avril, nous nous dirigeons vers Myrtle Beach. Nous empruntons la Waccamaw River. Quel bonheur de la naviguer par beau temps (bon il vente à 25-30 noeuds mais c’est un détail!). Sous un soleil éclatant, ça me réconcilie avec la Caroline du sud. C’est magnifique. Une grande allée bordée d’arbres, bien profonde et un peu plus loin elle serpente et se perd en millions de labyrinthes aquatiques. C’est superbe!

Enfin nous arrivons à la marina Osprey qui se trouve aux environs de Myrtle Beach. Nous avions beaucoup aimé cette marina à l’aller (et ce n’est pas cher!).

En pleine nature un peu marécageuse, isolés des vagues de l’Intracostal, des oiseaux qui chantent, des balbuzards magnifiques (osprey) dont on voit la maman et le bébé dans leur nid. On y est revenus avec plaisir. Et puis ça nous permettait de laisser passer une nuit de vents de 40 noeuds (encore).

Nous avions appelé pour réserver. La dame n’avait pas l’air certaine d’avoir de la place. Elle a dû vérifier et nous rappeler. Oui c’est bon, il y a un espace pour nous. Mais il se peut qu’on doive mettre notre Zozo dans l’eau (comprendre que l’espace serra serré!). Finalement ce ne sera pas nécessaire mais on a tout de même seulement 50 pieds entre deux bateaux le long du quai du canal pour « fitter » Océo… Mon capitaine a stationné notre Océo en parallèle comme si de rien n’était! Un marin qui passait par là l’a même complimenté. Trop hot!

On le voit brièvement ici à la fin du vidéo de notre journée de navigation…

Dimanche, c’est repos et début des gros vents le soir… sauf qu’ils ne se sont jamais rendus jusqu’ici (ou il n’y en a carrément pas eu, va savoir…). Nous sommes tellement isolés par la forêt et quand même pas mal à l’intérieur des terres. C’est dur d’être plus au calme qu’ici!

Nous devions repartir mardi. Mais voilà qu’il y a un pont à faire ouvrir juste après la marina, le Socastee Bridge. Et ce pont est en réparation de mardi à jeudi. Et de façon exceptionnelle il ne reste même pas ouvert pour les bateaux. Parce qu’habituellement, un pont « fermé » pour la circulation est un pont qui reste ouvert pour les bateaux. La réparation est trop majeure et le trafic maritime est interrompu. Quel dommage (pas du tout)! Nous sommes obligés (wouhou) de rester ici.

Rester quelque part ne veut pas nécessairement dire repos. Le dimanche j’ai fait livrer une épicerie que nous avons désinfecté. Puis mardi et mercredi, j’ai fait un peu de lavage (ce serait tellement plus facile d’aller laver notre linge à la buanderie mais comme nous tenons à ne pas nous contaminer au COVID je me résous à faire le lavage à la main au bateau).

Et bien sûr on en profite aussi pour faire un peu d’école. Avec les longues navigations que nous avons eu, les filles ont surtout travaillé en autonome. Mais un arrêt comme celui-là nous permet de faire des activités plus ludiques en collectif et de faire quelques évaluations des notions acquises.

Question de coller encore un peu plus ici, le jour de notre départ supposé (jeudi), il y a une autre annonce de vents de 45 noeuds. Notre prochaine étape en est une longue, nous n’avons pas d’ancrage avant au moins 50 miles nautiques et même rendus là, les options sont très minces. Et pas du tout protégées des vents annoncés. Je dois me résoudre (encore wouhou) à aller réserver une nuit de plus à la marina.

Ne vous trompez pas. L’envie me démange beaucoup de bouger, d’avancer, de me rendre chez nous le plus vite possible. Mais en même temps, les arrêts, surtout dans un lieu agréable, nous permettent de recharger nos batteries, de mettre le bateau un peu en ordre (autant que c’est possible avec 3 enfants!) et de prendre une routine qui enlève un poids de sur nos épaules. Un peu comme si on s’autorisait des vacances. Ça fait du bien!

Un commentaire sur « Caroline du sud… très, très lentement… – 12 au 22 avril 2020 »

  1. Vous avez le doit à des vacances ! 😉 et vous avez pris la bonne décision de revenir, mais vous pouvez prendre le temps. Il y a un « refroid » ici ie -5C cette nuit, alors y’a pas de presse. Tout en faisant votre retour, profitez un peu et ça ira bien. 🙂

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